L'homme descend du dragon et ils le regardent durant un moment sans rien dire. Enfin rien que j'entende tout du moins et pourtant dieu sait que j'ai une bonne ouïe en tant qu'elfe. Il me désarme d'un simple geste de la main. Qu'est-ce que ? Un mage, un istari se trouve face à moi. Mithrandir sera heureux de le voir je suppose. Il s'approche ensuite de moi et me signale que tiré ainsi sur un dragon ne va pas aider à la discussion, mais bon de base, je n'avais pas vraiment prévu de tailler le bout de gras avec un dragon. Il me demande pourquoi je me suis servit de mes flèches...

- Et bien probablement parce que c'est un dragon justement. Vous êtes complètement fou pour oser monter sur lui tel un cheval. Etes vous des amis de Mithrandir, les istaris dont parlent les légendes ?

C'était la seule option n'est-ce pas ? Le dragon l'avait regardé, mais n'avait rien fait. Il avait eu l'air de s'énerver un peu et avait donné un coup de tête, mais rien qui n'avait inquiété ni même blessé l'homme face à moi, s'était incompréhensible.

- L'avez vous dompté ? Je les croyais tous morts, c'est insensé ?

Je reste perplexe, ébahis, incrédule, tout ce que vous voudrez pour dire que je n'y comprenais rien. Je tachais de ne rien montrer face à l'ennemi potentiel qu'était ce dragon, mais intérieurement je n'en menait pas large. je me souvenait encore des dégâts causés par le dernier que j'avais vu : Smaug face à Lacville. Il y avait eu des survivants par chance, mais la destruction de la ville avait été totale et ils avaient du se réfugier à Dale. Il avait pu être tué par une flêche noire avant la mort de Kili. Je n'oublierais jamais ce jour funeste, jamais.

Il tente un brin d'humour que je ne saisis pas. Ah les hommes, vraiment très particulier, ça ne change pas ça au moins.

- Deux istaris ont disparu voilà fort longtemps vous êtes forcément de ces hommes pour oser une telle chose. D'où venez vous pour l'ignorer ?

Qui ne les connais pas ? C'est très étrange. Je n'étais pas suivre de suivre le discours de cet homme. Même un homme qui n'écoute pas les histoires sauraient une telle chose, tout du moins en Terre du Milieu. Je n'avais jamais entendu personne dire qu'il ne les connaissait pas et encore moins Mithrandir. Tout le monde le connaissais, au moins de nom, mais bien sur je suis bête, les hommes l'appelle autrement.

- Gandalf si vous préférez. Lui et ces amis sont arrivés sur le continent il y a des siècles de cela. Il voyage à travers le monde depuis des générations et il n'y aurait qu'eux pour oser ce que vous venez de faire et pour que le dragon vous obéisse.

J'aperçois les crocs du dragon et je frémis. J'ai toujours aimé aller au combat ou à la chasse dans nos forêts que se soit aux orques ou aux autres créatures du même genre, mais ça n'empêche pas la peur. La peur évite de faire bien des erreurs. Je recule d'un pas, sans quitter le dragon des yeux et prête à décocher une nouvelle flèche si il le faut.

- Du quoi ?

Il vient de me dire d'où il venait et je n'ai rien comprit. je ne connais pas son nom, j'en suis persuadée. pourtant j'ai entendu bien des histoires, vu bon nombres de personne venu d'un peu partout, mais pas de Duwelden je sais pas quoi... Plus il m'expliquait, moins je comprenais. Comment pourrait il y avoir autant de dragons qu'il le dit et que nous ne le sachions pas c'est insensé.
Je recule encore de plusieurs pas lorsque le dragon s'approche de l'homme. Il se présente d'ailleurs à moi et me présente "son dragon".

- Tauriel de la forêt noire. Capitaine de la garde du roi Thranduil.

Je me présentait toujours ainsi. j'avais toujours été fière de le servir, enfin presque toujours, nous avions eu un passage difficile lui et moi voilà plusieurs dizaines d'années, mais tout cela était derrière nous, aujourd'hui j'étais de nouveau fière de l'appeler mon roi.

- Pouvez vous me promettre que votre dragon ne fera pas de mal aux habitants d'ici ? J'ignore d'où vous venez, mais chez nous les dragons ne sont pas les bienvenus, ils ont fait tellement de mort...

J'ai les yeux qui brillent à ce souvenir, mais je ne craquerais pas. Je ne suis pas de nature à être aussi désagréable avec les autres, ça s'est plutôt mon roi, mais là aujourd'hui c'est plus fort que moi. Et puis en même temps j'aimlerais bien comprendre, c'est assez paradoxal.

Arrivée en terre inconnue

Murtagh&Tauriel

Ces Istari doivent être des gens puissants, car à l'entendre, il faut être puissant pour se permettre une telle affinité avec un Dragon. De plus, ce nom en rappelle un autre à mon esprit. "Istalri", le feu. Un nom moins connu que "Brisingr", mais tout de même capable d'invoquer cet élément. Des mages manipulateurs de feu, devinerai-je donc. Grâce aux sortilèges de Galbatorix, Thorn et moi sommes puissants, certes, et Eragon et Saphira ont du travail pour nous égaler. Bien que nous ayons renoncé à une bonne partie de cette puissance en rendant aux elfes les Eldunaris volés par le roi. Peu importe. Tant que nous pouvons nous protéger l'un l'autre. Je n'ai jamais été accro au pouvoir, bien au contraire. "D'au delà les montagnes du sud de vos terres. Vous l'aurez deviné, un Dragon n'a aucune difficulté à les franchir." Bien que le manque d'air là-haut m'aurait certainement été fatal sans le secours de ma magie. Je sens Thorn se tendre à l'idée qu'il puisse "m'obéir", et malgré les vagues d'apaisement que je lui envoie, je sens que seul son respect des elfes l'empêche de montrer sa mauvaise humeur à notre rencontre. "Je vous déconseille de parler de lui comme d'un animal. Je l'ai fait avec une autre, à une époque... j'ai appris à voler par dessus un arbre." Une évocation qui provoque un rire mental chez Thorn. "Il vaut mieux éviter de blesser l'égo d'un Dragon. Lui et moi sommes liés par une ancienne magie qui nous dépasse. Nos esprits ne font qu'un. Ainsi nous nous protégeons et nous guidons mutuellement." Elle a l'intelligence de reculer lorsque Thorn lui montre les dents, et je peux sentir le Dragon se faire un jugement sur sa personne. Ses flèches l'ont irrité, c'est certain, mais en même temps, le cours de ses pensées semble plus intéressé que rebuté. "Du Weldenwarden. Le royaume elfique situé au nord de notre royaume...et, semblerait-il, bien au sud du votre." Son commentaire me donne la raison de sa crainte concernant Thorn. Là où les elfes de chez nous ressentent un mélange de fascination et de crainte face à ces créatures, chez elle, c'est de la terreur qui se ressent, même si elle garde plutôt bien la face. "Aucun malheur ne sera causé par notre présence, Tauriel de la Forêt Noire. Je dois bien admettre qu'il faut plus d'une vache par mois pour remplir un tel estomac, mais les gens ne craignent rien de notre part. Vous me parlez de votre roi. Je crois qu'il est de notre devoir de nous présenter à lui, si nous devons empiéter sur ses terres. Pourriez-vous vous arranger de cela?" "Salutations, Svit-kona. Je regrette les actes commis par mes congénères sauvages mais ne pourrai revenir en arrière. Les hommes de ces terres n'ont à craindre ni mes crocs ni mon feu, tant qu'ils ne s'en prennent ni à moi, ni à mon Dragonnier." J'en reste sans voix. Déjà, que Thorn s'adresse directement à elle sans mon intermédiaire. Ensuite, qu'il utilise ce titre honorifique. Elle semble lui avoir fait forte impression. Même si j'imagine fort bien qu'elle n'ai pas du apprécier l'intrusion du Dragon dans son esprit. C'est particulier, la première fois. Bien que cela ne soit rien, malgré sa puissance, en comparaison avec l'étau de quelqu'un cherchant à fouiller dans votre esprit. Pour ma part, c'est mon seul refuge, la seule porte que je n'ouvre à personne, hormis Thorn. Thorn redresse la tête de toute sa hauteur, son regard braqué sur l'elfe, avant d'examiner les environs et offrir un commentaire que je sais de nouveau n'être adressé qu'à moi. *C'est un bel endroit. Mais il manque un lac. Demande-lui ce qu'il y a à chasser dans ce secteur?* D'accord, je sers de nouveau d'interprète. Les Dragons ne sont pas connus pour être bavards avec autrui que leur Dragonnier. A ma connaissance, seuls Nasuada et Eragon ont eu le plaisir d'entendre la voix rauque de mon compagnon, jusqu'à présent. "Où que nous nous installions, il lui faudra chasser. Savez-vous quel gibier est disponible dans les environs, et dans quelle proportion? Il n'est pas difficile." *Quoique je ne refuse jamais un cuissot de cheval.* *Oublie les chevaux, je te l'ai déjà dit.* Je sens le soupir du Dragon dans mon cou alors qu'il ramène sa tête à notre hauteur, réalisant le problème de taille qu'il met sous le nez de l'elfe. Un problème qui risque de se reproduire dans les temps à venir, si ces terres connaissent les Dragons comme des créatures de cauchemar. Nous trouverons bien un endroit où sa présence en gênera personne.

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Il m'explique ce lien qui l'unit à ce dragon et j'en saisis le principal, enfin je crois. Ils communiquent par la pensée. Ils réagissent aux réactions de l'autre. Etre protéger par un dragon ? Ça doit être efficace quand on sait les dégâts qu'ils peuvent causer.
Il me demande ensuite si je pourrais organiser une rencontre entre lui et Thranduil. Je peux toujours essayer. Il est plus ouvert qu'il l'a été à une époque, nous arriverons bien à faire quelque chose.

- J'espère que vous dites vrai; j'ai envie de vous croire et j'accepte de vous introduire auprès de mon roi. Bien sur si j'y parviens, vous comprendrez que votre ami ne pourra nous suivre et que vous serez désarmez à votre entrée dans la citée.

Je préférais être clair tout de suite. J'ignorais si il avait déjà rencontré un roi ou non et même si c'est le cas, leur croyances sont différentes alors leur mœurs et coutumes aussi très probablement.
J'entends ensuite une nouvelle voix s'élever. J'en conclus qu'il s'agit du dragon. Il me parle à moi, vraiment, dans ma tête ? J'en reste bouché bée. Il s'excuse pour ce qui a été fait par ses congénères, rien que sa voix me fait trembler. elle est si imposante, elle sonne si étrange à mes oreilles. C'est une sensation vraiment étrange que quelqu'un s’immisce ainsi dans mon esprit. Je reprends mes esprits et décide de lui répondre.

- Je ne peux pas vous promettre que les villageois ne réagiront pas comme moi en vous voyant et j'en suis désolée d'ailleurs. Mais je peux vous promettre de leur parler et d'essayer de leur faire comprendre. Si cet échange à lieu avec le roi, je suis persuadée que sa parole aura plus d’appui que la mienne ce qui vous simplifiera les choses. Je ne peux pas faire plus, je ne peux pas obliger les gens à me croire et à ne plus avoir peur.

J'ignore comment ils réagiront en le voyant. J'ai bien peur qu'il ne doive rester discret en cette contrée. Il me demande ensuite ce qu'il pourrait se mettre sous la dent et en terme de quantité aussi.

- Oh et bien il reste des orcs en Mordor, mais je ne suis pas sur qu'ils aient un gout très agréable même pour un dragon. Pourtant dieu sait que ça nous simplifierait la tâche. Sinon il y a les araignées géantes qui logent au plus profond de la forêt... A quoi est-il habitué ?

Arrivée en terre inconnue

Murtagh&Tauriel

Je pose ma main sur mon cœur avant de la saluer, souhaitant ainsi l'assurer de ma compréhension et la remercier d'accepter ainsi de nous aider vis à vis de son roi. J'ose espérer que son souverain saura voir qu'il n'y a aucune crainte à avoir envers nous, bien que je comprenne que de parfaits étrangers venant de lointaines contrées inspirent toujours une certaine méfiance. "Zar'roc* est actuellement ma seule arme. Thorn la gardera en sécurité pour moi." L'idée de me savoir seul sans lui n'est pas pour plaire au Dragon. S'il sait que je sais me débrouiller par moi-même, n'ayant pas attendu sur lui pour le faire, il a une raison toute particulière de craindre qu'il m'arrive quelque chose. Si je ressens chacune de ses blessures comme si elle était la mienne, le meilleur moyen de tuer un Dragon... est de mettre à mort son Dragonnier... une information que je compte bien garder pour moi. En attendant, je me permet de laisser mon esprit voguer au ras du sien, assez peu pour qu'elle ne se sente pas envahie, assez pour apercevoir sa pensée concernant les "orcs du Mordor". Une pensée que Thorn intercepte tout autant, et je pense que pour quiconque sait lire les expressions sur le nez d'un Dragon, sa grimace est explicite. *Tu m'envoie au large, petit homme.* *Je t'envoie explorer en mon absence, très différent.* Le reniflement du Dragon est explicite sur ce qu'il pense de cette "différence". Il finit par saisir l'épée restée accrochée à sa selle entre ses crocs avant de décoller, faisant trembler la terre sous ses pattes autant que l'air sous ses ailes. *Veillez sur lui. C'est un idiot, mais il vaut plus que ma propre vie.* J'observe le point rouge sang qu'il devient bientôt disparaitre dans le ciel, avant de baisser de nouveau le regard vers l'elfe. "Vous ne trouverez pas plus têtu qu'un Dragon. Enfin. Soyons clairs, nous ne tenons à annexer aucun territoire. Nous désirons simplement nous poser là où notre passé ne nous rattrapera pas. Votre roi pas plus que votre peuple n'ont à craindre de nous."

* https://i.skyrock.net/8416/27048416/pics/873673920_small.jpg
(on oubliera que dans le livre.. c'est un rubis à la garde... pas une pierre bleue... x) )

https://www.youtube.com/watch?v=MyAW57glxE8 : a 1:09 ; je vois Thorn revenir de la même façon en balançant un Orc devant eux ^^ Bon, le temps qu'il fasse l'aller retour, on va compter la find e ta rep t'être ^^

Il accepte de laisser sa seule arme à son dragon.
Un silence s'installe. Je sens qu'il y a encore un échange entre eux, comme tout à l'heure lorsque le dragon s'est adressé à moi. Je les observe en silence. Ils doivent peser le pour et le contre d'accepter de rentrer dans une cité sans arme au vu de la réaction du peuple à leur sujet ici. Le dragon finit par s'envoler. J'ai l'impression de subir à tremblement de terre à son envol. J'entends de nouveau cette voix dans ma tête. Le dragon me demande de veiller sur son ami. Je pense que je peux faire ça et je le lui signifie.

- Je l'espère de tout cœur Murtagh du Weldenwarden. Suivez moi, nous avons une bonne heure de marche pour atteindre la cité, il ne faut pas trainer. Oh j'ai oublié de vous préciser qu'ici nous sommes en Gondor. Ce n'est pas le roi Thranduil que vous aller rencontrer, mais le roi Elessar. Il vous entendra plus facilement encore; j'ai confiance.

Après tout je n'étais pas chez moi. Et vu le court de notre discussion, il aurait pu croire le contraire, je me devait donc de lui expliquer. Nous reprenons ensuite notre route. Et je me retrouve à pied comme Murtagh; mon cheval a fuit à peine le dragon atterrit. Je l'avait vu partir en courant, mais je n'avais pas vraiment eu le temps de m'en préoccuper jusque là. Il était déjà probablement de retour dans les écuries de Minas Tirith. Mon arc sur moi, je ne risquais tout de même pas grand chose. Les rares orcs étaient loin et j'étais ici en amie, nous avions donc le champ libre.

- Que pensez vous évoquez avec le roi ?

Oh bien sur ça ne me regardait en rien. Je n'étais qu'un membre de la garde d'un roi d'un autre territoire après tout, mais j'étais curieuse. Voulait-il simplement se présentait comme il le prétendait ou souhaitait-il autre chose ? Les hommes étaient parfois bien différent, alors cet homme-ci, un dragonnier … qui pouvait dire ce qu'il pensait, ce qu'il voulait ? Je ne décelait rien de mal en lui en cet instant, mais si je lui avait demandé de ne pas garder son épée c'est quand même que … enfin on sait jamais quoi!

Arrivée en terre inconnue

Murtagh&Tauriel

Thorn parti, nous restons cependant liés, et je sais que le Dragon suit la conversation d'une oreille discrète tandis qu'il va "explorer" comme je le lui ai suggéré. Il en profite pour m'envoyer les images qu'il découvre de ce pays, et je dois dire que pour suivre ces deux conversations à la fois, il faut avoir une certaine expérience en la matière. Ce que me dit Tauriel me fait sourire un instant, avant que je ne la reprenne, ses paroles arrivées à leur terme. "Murtagh. C'est suffisant. J'avoue ne pas être convaincu que les elfes du Weldenvarden tolèreraient que je me considère ainsi des leurs. Quand à ma cité natale, une autre fut rebâtie sur ses ruines. C'est un passé qu'il vaut mieux oublier." De même que le nom de mon père. Je préfèrerai de loin n'être le fils de personne que devoir porter le fardeau d'une réputation faite sur celle de mon géniteur. Même si mes actions, par la suite, ont démontré que je tenais davantage de lui que je ne l'aurait souhaité. Une pensée que je ne parviens pas à dissimuler à Thorn, qui me répond d'un soupir ennuyé et d'une succession d'images me prouvant par A + B que nous n'avions pas d'autre choix que celui d'obéir au roi. "Alors je m'entretiendrais avec le roi Elessar. J'imagine qu'il est de vos alliés si vous vous déplacez aussi tranquillement sur ses terres." Je profite de notre route silencieuse pour apporter mes propres images au flot incessant qui se bouscule dans les pensées de mon compagnon. Aux territoires désœuvrés, volcaniques et semblant dépourvus de toute vie - au premier abord uniquement, Thorn captant rapidement la présence de centaines de créatures -, je confronte les images de cette plaine d'herbe verte où nous croisons même un troupeau de chevaux sauvages au loin. Cette terre ne me semble pas si différente de l'Alagaësia en vérité. Nous aussi avons nos terres fertiles et nos déserts, ainsi qu'un territoire appartenant aux Urgals, où beaucoup de travail restait à faire à mon départ, malgré la nouvelle alliance établie entre ces peuples. Sa question me prend par surprise, et j'y réfléchis un moment avant de lui offrir la réponse la plus adaptée possible. "S'il n'y a rien à craindre de nous aujourd'hui, je ne rejette pas l'idée que notre passé vienne à nous rattraper un jour ou l'autre. Je ne compte pas en faire étalage, auquel cas nous pourrions repartir aussitôt, mais je pense que le roi de ces terres doit en être tenu informé. Ainsi, il pourra au mieux juger si nous sommes dignes de ses terres ou non." Un courant d'air violent passe au dessus de nos têtes. Pris dans ma réflexion, je n'avais pas senti l'approche de Thorn, dont la queue passe juste au dessus de nos têtes alors qu'il lâche quelque chose devant nous, reprenant aussitôt de l'altitude avant d'aller se poser plus loin. *Voici ce qu'elle appelle un Orc, petit homme. Je ne suis pas regardant, mais si tu veux vraiment que je mange ça, il va falloir me le préparer un minimum.* La créature se relève, se remettant sans doute de sa chute, ou de son vol, ou des deux, et je porte la main à ma ceinture, réalisant que je ne porte pas mon épée sur moi. "Deloi malthinae kalfya." * La terre sous les pieds de l'orc se change alors en boue, en sable mouvant, l'aspirant vers le fond de trente bons centimètres avant de reprendre sa consistance d'origine. En vérité, je n'avais pas besoin de mots pour le faire, mais j'ai jugé préférable que l'elfe sache que cela venait de moi. Nul besoin de lui faire peur inutilement. Cela fait, je me rapproche de la créature pour l'examiner de plus près. On dirai un peu nos Urgals, d'ailleurs, il semble avoir le même langage fleuri, mais en moins évolués peut-être. Ou bien, tels les nôtres le furent jadis, ceux là sont sous la coupe d'un ennemi plus dangereux qu'une horde d'orcs. "A la broche, au bouillon ou grillé sur le feu, Thorn, mon ami?" Je m'amuse un peu aux dépens du Dragon, mais son expression est mémorable. Les images des 50façons qu'il aurait de me faire perdre le sourire qu'il fait défiler dans mon esprit n'y changeront rien.

*terre, piege ses jambes

Je me suis trompée sur son nom, j'en suis navrée, je crois que je n'ai pas encore tout saisi. Je lui réponds par un petit air contrit, sans dire un mot de plus à ce sujet, pour ne pas m'enfoncer d'avantage.
Il me demande ensuite si il est de mes alliés, enfin ce n'est pas vraiment une question et à juste titre.

- Oui en effet. Le roi Elessar nous a sauvé la vie, enfin pas directement, mais grâce à lui et ses amis nous sommes libérés d'un très grand fléau, à côté desquels les orcs ne sont rien croyez moi! Hommes et elfes se sont alliés et le resteront désormais, j'en ai la conviction.

En réalité dès lors que je songeais au roi Thranduil, je n'étais sur de rien, mais il n'était pas le seul elfe, il y avais son fils Legolas qui avait combattu aux côtés du roi du Gondor et cela nous aiderait à rester en paix, assurément. Et puis Thranduil n'avait rien contre les hommes, il avait simplement la priorité de protéger son peuple quoi qu'il en coute.
Mais je divague là.
Je suis sur le point de lui répondre lorsque le vent se lève. Je n'ai pas le temps de prévenir Murtagh que son dragon est déjà au dessus de nous et lâche quelque chose. J'entends un grondement et je le vois gesticulé. Il n'est pas mort ?

- Il aurait peut-être du mordre un peu plus fort.

Je sens soudain la terre bougeait sous mes pieds, tandis que l'homme prononce quelques mots dont je ne comprends rien. L'orc se retrouve confiner dans de la boue qui se solidifie rapidement. Quand je vous parle d'Istari et il ose me dire qu'il ne sait pas de quoi je parle …

- Vous connaissez la magie ? Mais qui êtes vous donc ?

Il m'avait dit ce qu'il avait bien voulu, mais j'allais désormais l'emmener devant un roi, je devais comprendre d'avantage ce qu'il était pour lui faire confiance, après ce que je venais de voir. Il n'avait assurément aucun anneau de pouvoir et n'était pas un Istari, alors quoi ?
Il fit un trait d'humour auprès de son dragon et je les regardais en détail. Il était si élégant, si fort, je parle du dragon bien sur. L'homme a mes côtés était des plus mystérieux et c'était déjà pas si mal pour le décrire.

Se faire des alliés des orques ? Cela me semble impossible, tout comme des urukai qui étaient peut-être pire encore, sans parler des gobelins qui manquaient d'autant plus d'un cerveau à faire cogiter de temps à autres.

- Depuis la disparition de Sauron, ils sont encore plus imprévisibles et laissé ainsi sans aucun ordre, car leur maitre avait au moins ce mérite là, ils sont partout, en petit groupe, près à attaquer le moindre village pour se nourrir, quitte à tuer au passage; c'est même encore mieux si ils peuvent tuer des innocents, ils y prennent du plaisir.

Je regarde l'orque en question avec dégout. Ils me donnent envie de vomir tous autant qu'ils sont.
C'est censé me rassurer ? Pourquoi ne l'a t-il pas tué ? Si ils veut le bouffer, c'est mieux non ? Ou est-il comme eux, à accepter d'entendre leur cris pendant qu'ils brulent ? D'après certains qui parlaient un peu trop avant que je ne les tue, la peur et les cris de leur victime étaient un régal pour eux et cela n'en était que meilleur, peut-être était-ce le cas aussi pour les dragons … Honnêtement j'ai beau détester les orques, je ne supporterais pas d'entendre leur cris plaintif et beaucoup trop aigu. Je me moquais bien qu'ils souffrent après tout le mal qu'ils avaient pu faire et faisaient encore, mais ce serait insupportable à entendre pour mes oreilles si délicates d'elfes.

- Sa magie ? Eclos pour vous ? Eu oui, je veux bien un peu plus d'explications, s'il vous plaît!

J'étais pas sure de tout comprendre. Il pouvait le monter parce qu'ils étaient liés, ils se comprenaient, ça aussi j'avais comprit, mais je ne lui avais pas demandé comment s'était possible.
Il avait assommé l'orque pour ne plus l'entendre et je laissé gérer son affaire, par contre au moindre faut pas du monstre il recevrait une belle flèche entre les deux yeux.

Arrivée en terre inconnue

Murtagh&Tauriel

Ces créatures sont sans doute plus barbares que nos Urgals, en fin de compte. La perte du contrôle de Galbatorix les a aidé à reprendre une existence que nous qualifierions de plus normale, à fonder des clans et choisir un chef pour les représenter tous - en vérité, ils ont même une telle éloquence qu'il serait parfois pas mal qu'ils soient plus barbares... Cependant, nous aurons semble-t-il d'autres occasions de comparer orques et Urgals, et la question de la confiance qu'elle peut placer en nous est plus importante pour Tauriel. Je m'assied en taille au sol, laissant Thorn souffler une petite boule de feu brulant tranquillement dans la terre face à moi, tout en invitant l'elfe à profiter de ce foyer avec nous. "Il y a longtemps, il y eut une guerre entre Dragons et Elfes. Avec des pertes importantes dans les deux camps. Jusqu'à ce qu'un jour, un jeune elfe trouve un œuf de Dragon et l'élève, prouvant aux deux races qu'une telle entente était possible. Après de nombreuses négociations et l'utilisation d'un sort assez puissant pour lier leurs races à jamais, la caste des Dragonniers fut créée." Thorn relève la tête tout en se couchant à coté de moi lorsque la pensée me vient que les Dragons n'ont pas vraiment été les maitres du jeu, sur cette affaire. Ils offrent leur magie au Dragonnier, de même que leur longévité... et clairement, un compagnon de bataille de taille, et tout ce qu'ils récupèrent, c'est le droit de mourir si leur Dragonnier est tué... *La paix. Les Dragons ont obtenu la paix, aussi bien entre eux qu'avec les elfes. Ne plus voir leurs nids détruits et leurs Dragonneaux tués avant de savoir cracher leur première flamme, là était l'important à leurs yeux.* S'il partage cette pensée avec Tauriel? Il semblerait, comme son attitude semble attendre une question de la part de l'elfe. Je leur laisse donc le temps de discuter s'ils le souhaite, patientant quelques minutes avant de reprendre. Pour l'enseignement, je laisse ça à Eragon. Raconter une histoire n'est pas mon fort, mais je ferai de mon mieux pour qu'elle comprenne l'ensemble. " Quelques années après, les premiers œufs ont éclos également pour les humains, qui avaient rejoint le sort entre temps. Durant longtemps, les Dragonniers firent connaitre à l'Alagaësia une paix que tous pensaient durable... Jusqu'à Galbatorix. Et avant que je continue, je ne vous demanderai qu'une chose. Ne trouvez aucune excuse, aucune circonstance atténuante à ses actes ou à ceux de ceux qui le suivirent." Si j'aperçois du coin de l'oeil le croc luisant de Thorn à travers sa lèvre soulevée, je l'ignore totalement. Si j'ai quitté l'Alagaësia, l'entrainant à ma suite, c'est pour tenter de trouver ce pardon que je me refuse, loin de ceux qui seraient prêts à me l'offrir à bras ouverts. Trop vite, trop facilement. Bien sur que l'idée de partager la vie de Nasuada, ou de découvrir ce que c'est que d'avoir un frère auprès d'Eragon, me tente au plus haut point. Mais j'ai besoin de temps pour passer de la pire des souffrances à l'apaisement. Un temps que mes proches ne sauraient me donner si je restais auprès d'eux. "Galbatorix voulait le pouvoir. Il trahit les Dragonniers, accompagné d'autres plus jeunes qu'il avait convaincu du bien fondé de sa cause. Ses Parjures. Avec Morzan à leur tête. La guerre éclata, et parvint presque à l'extermination de la race des Dragons. Pendant des décennies, il n'y avait plus que le Dragon du roi, Shruikan."

https://www.123buch.net/WebRoot/Store2/Shops/es120686_123buch/5C41/CE09/D328/3430/2296/50ED/8965/EA59/Eragon_1-4_neu.jpg
tin ils sont quand meme plus stylés sur la couv allemande que sur la francaise nos dragons ^^
sinon trouvé ca : https://webimg.secondhandapp.com/w-i-mgl/5ac373465e0b0666528ae3ce
et chez nous on a ca : https://i.ebayimg.com/images/g/mwoAAOSwXzFb8d5T/s-l300.jpg

L'homme m'invite à les rejoindre, alors que le dragon vient de cracher une petite boule de feu, déjà bien assez grande à mes yeux. Je m'assois donc en face de Murtagh. Soudain, une pensée me frappe! Je suis à quelques centimètres à peine d'un dragon et de son maître dragonnier et tout va bien dans le meilleur des monde. celui qui m'aurait dit ça ce matin se serait prit une flèche là où je pense. Dans ces moments là, la présence de mon ami Legolas me manquait. Il aurait aimé faire cette connaissance tout comme moi. Oh bien sur il n'en aurait rien montré et serait resté distant de ce monstre venu du ciel, mais il aurait su accepter et profiter de la présence du dragonnier et de ses connaissances nouvelles.

J'écoute l'humain me raconter leur histoire et je me mets à songer à qui a commencer la guerre chez nous entre les dragons et les autres races. On ne parle même pas de guerre à vrai dire. Les dragons sont simplement avare et aiment l'or plus que tout et feront tout pour protéger leur butin : Tuer quelques humains et détruire des villages étant un plus pour eux, comme un plaisir. Ce fut en tout cas le cas de Smaug de son temps. J'ignore si ils étaient tous comme lui. Visiblement non, puisque je suis sans problème assise à quelques mètres à peine de l'un d'entre eux. Ce ne sont peut être pas les mêmes : à près tout les elfes sont différents, les orcs sont différents de leur cousins les uruk-hai qu'il peut bien y avoir des dragons différents de ceux que nous connaissons en terre du milieu.

Soudain, c'est le dragon que j'entends dans ma tête, comme un peu plus tôt. Il parle de paix. Il doit répondre à son ami. Leur nid était détruit et leur petit tué ? Je comprends que les dragons aient voulu se venger. J'imagine qu'un roi comme Thranduil, voulant le bien de son peuple à tout prit, serait capable d'une telle chose. Cela me donne des hauts le cœur. J'ai apprit à comprendre les décisions de mon roi, pour le bien de notre peuple, mais de là à les accepter… il y a une marge. Il m'entend toujours à ce sujet lorsque je ne suis pas d'accord, lorsque j'aperçois une autre possibilité. Il en prend note ou non, il fait comme bon lui semble. Mais au moins aujourd'hui il m'entend. J'ai su mettre de l'eau dans mon vin ces dernières décennies.

- Savez vous qui a commencé cette guerre ? Et depuis vous avez des dragonneaux ? Comment faites vous pour être lié à un dragonnier ?

Je m'adresse directement à un dragon, ce n'est pas banal comme situation. Oh bien sur je pose encore beaucoup trop de question, peut-être ne répondra-il pas à tout, mais je peux toujours essayer. Murtagh reprend ensuite son histoire. Je ne comprends rien au lien qui les unit, mais je le sens, puissant. Il prend une telle place autour de nous, c'est une évidence.
Un homme a fait changé le cour de l'histoire… décidemment c'est une manie chez les hommes. Ici Isildur, là bas ce Galbatorix, c'est peut-être le même sous un autre nom qui sait… Quoique dans l'idée que je m'en fais Isildur est plus manipulable que l'autre n'en a l'air en écoutant Murtagh. Et suite à mon hochement de tête, la suite de son discours me le confirme. Rien que le nom du dragon me fait frémir.

- Et pourtant aujourd'hui vous avez un dragon à vos côtés... je tourne ensuite le regard vers le dragon. … Vous avez réussi à lui échapper, finalement ? Il y a forcément eu quelqu'un pour sauver un œuf à un moment donné ...

J'avais les yeux brillant, telle une enfant subjugué par l'histoire qu'on lui raconte.

Arrivée en terre inconnue

Murtagh&Tauriel

Si j'entends ce que Thorn communique à Tauriel? Uniquement s'il en décide ainsi. Même si je le voulais, je ne pourrais pas songer à franchir ne serait-ce que les premières barrières de l'esprit d'un Dragon. Lui n'aurait en revanche aucune difficulté à écraser le mien s'il le souhaitait. "Les Dragons accusent les elfes. Les elfes accusent les Dragons. Aucun de ceux qui furent à l'époque n'est encore aujourd'hui pour en témoigner." Thorn reste silencieux à l'évocation des Dragonneaux, m'offrant une série de souvenirs enchevêtrés mêlant à la fois ses souvenirs et ceux qu'il a pu obtenir des autres Dragons. Contrairement à nous, les Eldunaris* connurent une époque où les Dragons volaient dans le ciel, qu'ils soient sauvages ou liés à un Dragonnier. Le souvenir d'un ciel où des Dragons *de toutes les couleurs et de toutes les tailles volaient sans se soucier de ce qui se passait en dessous d'eux, voilà l'image que je laisse à la lisière de l'esprit de l'elfe, un esprit que je pourrait forcer sans effort, mais que je me refuse à violer. *Une Dragonne choisit de laisser ses œufs éclore naturellement, ou de les confier à l'Ordre des Dragonniers. Les jeunes attendent de trouver leur Dragonnier pour éclore... ce qui peut prendre des siècles.* Thorn met fin au questionnaire en s'intéressant soudain aux plumes de son aile, glissant la tête sous la masse écailleuse pour mettre de l'ordre dedans. Le connaissant, je sais que son attention nous reste pleinement offerte... seulement, il me redonne le devant de la scène. Je termine donc ce que j'avais commencé avant l'interruption du Dragon, avant de laisser Tauriel me poser ses questions. Un faible sourire me vient lorsqu'elle suppose que si Thorn est à mes cotés, c'est que ceux de sa race sont parvenus à échapper au tyran. "Je dois admettre que ce n'était pas de ma volonté. Mais ce Dragon est une tête de mule. Alors je m'y suis habitué." La tête de Thorn est impayable pour qui sait lire les émotions sur la face écailleuse d'un Dragon. Le regard de nouveau concentré sur nous, il replie son aile contre son corps massif, me laissant fournir l'explication demandée. "La résistance s'est organisée contre Galbatorix. Un Dragonnier en particulier s'est fait remarquer. Brom. Morzan tua sa Dragonne, lui tua Morzan... et causa par la même la mort du dernier Dragon, hormis celui du roi. Mais il découvrit que le roi avait gardé trois œufs en sa possession. Et il parvint à lui en dérober un, et le faire parvenir à la résistance. Plusieurs années après, l’œuf éclot, et Brom veilla sur la Dragonne et son Dragonnier." Je laisse mon regard se perdre dans les flammes l'espace d'un instant, finissant par me saisir d'une branche avec laquelle je remue les cendres se formant à la base des flammes. "J'ai eu le bonheur de rencontrer cet homme... et le malheur d'assister à ses derniers instants. Et j'ai maudit Eragon sur plusieurs générations pour avoir eu la chance d'avoir un tel mentor." Je jette la branche dans les flammes avant de me relever, rejoignant Thorn et surtout les sacoches accrochées à sa selle. J'en profite pour vérifier la fixation de mon épée sur la dite selle, avant de revenir vers l'elfe, deux parts de viande séchée dans les mains. "Je sais que vous autres préférez les plantes, mais si ça vous dit."

* Eldunari : le "coeur des coeurs" d'un Dragon. C'est une pierre, dans laquelle l'esprit d'un Dragon s'enferme à la mort de son corps. Donc les vieux Dragons de l'Ancien temps sont morts de corps, mais leurs esprits demeurent en vie dans leurs Eldunaris.
Leur lien avec Murtagh est un peu beaucoup perturbé, vu que Galbatorix les lui avait confié pour qu'il augmente sa puissance magique face à Eragon et basta...la moitié d'entre eux étaient totalement fous à cause de Galby d'ailleurs... bref, Thorn et lui ont eu la bénédiction de Umaroth, le chef des Dragons de jadis, mais ça s'arrête là ^^ j'avoue que vu l'éducation tordue que ce pauvre Thorn a reçu, c'plus une supposition de ma part que Galby a du utiliser les Eldunaris pour lui apprendre deux trois trucs de Dragons qu'autre chose.. par extension il a du choper deux trois souvenirs "communs", comme Saphira connait le nom de sa mère alors qu'elle l'a pondu y a à peu près dix siècles xDD
https://heritage.fandom.com/fr/wiki/Eldunar%C3%AD